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L’harmonie au sein d’une maison dépend de plusieurs facteurs, dont certains sont visibles et d’autres invisibles. Le taux d’humidité fait partie de cette seconde catégorie. Souvent négligé, ce paramètre peut avoir un impact significatif sur le bien-être quotidien, la santé, et même la durabilité des structures. Maîtriser ce taux est donc nécessaire pour maintenir un environnement sain.
Pourtant, beaucoup n’ont pas de réelles connaissances à ce sujet. Pour aider à une meilleure compréhension, cet article vous fournit les informations à connaître à propos du taux d’humidité dans une maison.
Qu’est-ce que le taux d’humidité ?
Quelle définition apporter au taux d’humidité ?
Aussi appelé humidité relative, le taux d’humidité est le rapport entre quantité d’eau présente dans l’air et la quantité maximale que cet air pourrait contenir, en fonction de la température de la zone, sans qu’il y n’y ait de condensation. En des termes plus simples, ce taux exprime le degré de saturation de l’air en vapeur d’eau en pourcentage. Il est mesuré par un hygromètre, et doit nécessairement être à la bonne mesure.
Quelles sont les causes possibles d’un mauvais taux d’humidité ?
Le taux d’humidité dans une maison peut se détériorer par le concours de plusieurs circonstances. Ces raisons sont différentes selon que le taux est trop élevé ou trop bas.
Un taux trop élevé peut être dû à un manque de ventilation et un manque d’isolation. Le manque de ventilation peut entraîner de l’humidité à l’intérieur du logement. Quant au manque d’isolation, il peut conduire à la condensation sur les surfaces froides. Ces deux facteurs favorisent le développement des moisissures, notamment dans les placards et les sous-sols.
Aussi, un taux d’humidité élevé peut être la conséquence de fuites d’eau et d’une mauvaise étanchéité. Cela s’explique par le fait que les fuites de plomberie, les infiltrations d’eau par le toit ou les murs et les fondations poreuses peuvent faciliter l’introduction de l’humidité à l’intérieur de la maison. Enfin, certaines activités comme la cuisine et le lavage du linge libèrent de la vapeur d’eau, ce qui contribue à une augmentation du taux d’humidité.
Quant au taux d’humidité trop sec, il est dû à des facteurs tels que le chauffage excessif, la mauvaise ventilation et le séchage de vêtements à l’intérieur. Aussi, l’utilisation d’appareils de chauffage d’appoint est à l’origine de l’assèchement de l’air. Il faut aussi préciser que le climat extérieur est une donnée importante dans la hausse ou la baisse de ce taux.
Mauvais taux d’humidité : quelles en sont les conséquences ?
Un taux d’humidité inapproprié est source de plusieurs risques non seulement pour les personnes, mais aussi pour les habitations elles-mêmes.
Lorsque le taux est trop élevé, il favorise la croissance des moisissures et la détérioration des matériaux de construction. Ces moisissures sont à l’origine de problèmes de santé, comme les allergies et les infections respiratoires. Aussi, elles causent la pourriture du bois, les fissures dans les murs et l’instabilité des fondations.
Quant au taux d’humidité trop bas, il est à l’origine d’éruptions cutanées, de démangeaisons et de sécheresse aux yeux et à la gorge. De plus, les environnements trop secs dégradent la peinture sur les murs et déforment le bois du mobilier. Il est donc primordial de maintenir le taux d’humidité à une mesure optimale.
Quel est le taux d’humidité idéal ?
Quel taux d’humidité viser pour chaque pièce ?
Dans une maison, le niveau optimal d’humidité recommandé est généralement compris entre 30 % et 50 %. Par consensus, il est retenu un taux à 45 %, mais varie en fonction des saisons. Toutefois, le taux d’humidité optimal peut légèrement varier en fonction de la pièce et de l’usage de celle-ci.
Ainsi, dans une chambre à coucher, il est recommandé de maintenir le taux à une mesure comprise entre 40 % et 60 % s’il s’agit d’une chambre d’adulte. Dans une chambre d’enfant, le pourcentage doit être réduit de sorte à être au minimum à 30 % et au maximum à 55 %. Dans une salle de séjour et une salle à manger, le taux conseillé est entre 30 % et 50 %. Ce taux se justifie par le fait que ces espaces sont souvent plus vastes que les autres pièces.
Quant aux pièces dites utilitaires, à savoir la cuisine et la salle de bain, leurs taux idéaux sont plus élevés. Dans une cuisine, la présence d’éléments produisant la chaleur, comme les feux, la cuisson et le nettoyage de la vaisselle, implique un taux d’humidité entre 50 % et 60 %. Quant à la salle de bain, son taux d’humidité est plus élevé que celui des autres pièces du fait de l’utilisation plus fréquente d’eau. Ainsi, il doit être compris entre 55 % et 70 %.
Comment mesurer ou diagnostiquer le taux d’humidité dans une pièce ?
Pour mesurer avec précision le taux d’humidité dans une pièce, on utilise un hygromètre. Cet appareil est disponible dans les enseignes de ventes spécialisées, telles que les quincailleries et les magasins de plomberie. Pour tester sa fiabilité, vous devez l’enrouler dans un chiffon humide et voir s’afficher un taux proche de 95 % après une ou deux heures. Aussi, il est possible d’utiliser un psychromètre, qui fonctionne comme un hygromètre, mais avec plus de précision. Toutefois, en l’absence d’appareils aussi précis, des techniques sont applicables pour diagnostiquer un excès ou un déficit quant au taux d’humidité.
Pour détecter le niveau d’humidité dans une pièce, notamment un taux excessif, vous pouvez d’abord vous fier à vos impressions visuelles : l’apparition de condensation sur les fenêtres, les murs ou les surfaces froides peut indiquer un taux d’humidité trop élevé. Pour déterminer un taux trop bas, vous pouvez vous fier aux symptômes physiques sur la santé. Ainsi, des lèvres trop sèches et des irritations aux yeux sont des signes d’un taux d’humidité trop faible. De plus, l’utilisation de glaçons dans un verre permet de déterminer le taux d’humidité. Si les glaçons fondent avec une condensation visible sur le verre, le taux est excessif, s’il n’y a pas de condensation, le taux d’humidité est bas.
Si les problèmes persistent ou si vous avez des préoccupations sérieuses, il vaut mieux faire appel à un professionnel du bâtiment. Ces derniers disposent d’équipements plus avancés, comme des caméras thermiques, qui servent à détecter les zones qui présentent un taux anormal d’humidité.
Comment régler le taux d’humidité ?
Comment baisser un taux d’humidité trop élevé ?
Pour réduire le taux d’humidité dans une pièce, il faut l’aérer efficacement. Premièrement, il est conseillé d’ouvrir régulièrement vos fenêtres après une activité génératrice d’humidité, comme la prise d’une douche. Aussi, pensez à réparer les sources de fuites d’eau dans la maison. Deuxièmement, veillez à ce que la maison soit bien ventilée. Utilisez pour cela des ventilateurs de salle de bains, des ventilateurs d’extraction et vérifiez bien qu’il n’y ait pas d’obstruction des conduits de ventilation.
Dernièrement, vous pouvez recourir à des machines de déshumidification. Les déshumidificateurs extraient l’excès d’humidité de l’air, dans les zones à forte densité comme les sous-sols. Pour leur bon fonctionnement, assurez-vous de fréquemment vider le réservoir d’eau des déshumidificateurs.
Comment augmenter le taux d’humidité dans une pièce ?
Pour équilibrer le taux d’humidité dans une pièce trop sèche, vous devez soumettre cette pièce aux éléments générateurs d’humidité. En effet, il existe des procédés permettant de faire évaporer de l’eau, humidifiant la zone dans laquelle elle est dispersée. Les principales techniques sont :
- le séchage de vêtements à l’intérieur ;
- l’installation de bassins d’eau vers les radiateurs ;
- la culture de plantes génératrices d’humidité.
En outre, utilisez un vaporisateur pour pulvériser de l’eau dans l’air. La vaporisation peut être faite dans des zones précises ou en utilisant des dispositifs automatisés. Il existe aussi des appareils humidificateurs qui diffusent de la vapeur froide ou chaude.
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