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Comment détecter les réseaux enterrés non cartographiés avant un chantier ?

Juil 17, 2023 | Habitat | 0 commentaires

Pour garantir la sécurité et la pérennité des ouvrages de travaux publics, il est obligatoire de réaliser certaines études techniques préalables. Parmi celles-ci figure la détection des réseaux enterrés non cartographiés. Quels sont les réseaux enterrés concernés ? Pourquoi réaliser la détection et la cartographie de ces réseaux ? Comment se passe l’opération ?

Que sont les réseaux enterrés non cartographiés ?

Les opérations d’investigation, de localisation et de cartographie concernent les réseaux souterrains de classe A. On distingue les réseaux sensibles dont l’endommagement peut sérieusement et grandement remettre en cause la sécurité des personnes et des biens. Il s’agit des réseaux :

  • de tramway et de lignes ferroviaires,
  • de matières inflammables, toxiques ou dangereuses à l’état gazeux ou liquide,
  • de transport et distribution de la chaleur et du froid (vapeur chaude, fluide caloporteur, etc.),
  • d’électricité,
  • de transport et de distribution des hydrocarbures et des gaz combustibles.

Les réseaux souterrains moins sensibles à détecter concernent les télécommunications, les eaux pluviales, l’eau potable, l’assainissement, la fibre optique, etc. Notez que les raisons de faire une détection des réseaux avant de commencer un chantier sont nombreuses. Pour réussir totalement l’opération de détection et de cartographie, il est indispensable de confier l’étude à une entreprise disposant d’une certification professionnelle dans le domaine.

Grâce à des compétences techniques et à l’utilisation d’un matériel de dernière génération, le cabinet d’études pourra mener une analyse souterraine avec un strict respect des délais convenus. Le but de l’observation est de prévenir tout risque d’accident, de dégât matériel ou de perte en vie humaine pendant la réalisation des travaux.

Le géoréférencement des réseaux enterrés non cartographiés permet au maître d’œuvre de réévaluer les paramètres techniques d’exécution de son chantier. Il peut ainsi assurer à son ouvrage une bonne sécurité d’usage et une excellente durabilité. La sécurité des biens immobiliers à proximité entre aussi en ligne de compte.

Les résultats de cette étude sont souvent réclamés par les assureurs avant de proposer une couverture professionnelle adaptée. La détection des réseaux enterrés peut aussi servir à mettre à jour et à enrichir la localisation et la cartographie des chantiers d’une zone géographique donnée. Par exemple, une commune, un département ou une région peut utiliser les informations récoltées pour actualiser son fichier local sur l’état d’occupation du sous-sol.

Cartographies enterrées détectées chantier

Comment détecter les réseaux enterrés non cartographiés ?

La détection des ouvrages souterrains concerne tous les types de matériaux : acier, fonte, PVC, cuivre, etc. Pour les réseaux rigides, la précision du relevé géoréférencé doit être inférieure ou égale à 40 cm. Pour les réseaux souples, la précision du relevé doit être inférieure ou égale à 50 cm.

La détection électromagnétique

Elle permet de détecter l’ensemble des réseaux conducteurs comme les câbles électriques, les canalisations métalliques, la fibre optique, les réseaux de télécommunication, d’assainissement, etc. Il s’agit de suivre la fréquence d’un signal électrique émis par un générateur sur plusieurs mètres en ligne droite. L’objectif est de capter les champs électromagnétiques générés par le signal qui se propage dans le sous-sol. On distingue 4 formes d’investigation par électromagnétisme :

  • la détection active,
  • la détection passive,
  • la détection par géoradar,
  • la détection par sonde.

Le géoréférencement actif consiste à détecter et à mesurer les champs électromagnétiques émis par une bobine au niveau des canalisations. La détection passive permet de mesurer directement le champ magnétique émis par les canalisations métalliques. La détection par sonde permet de capter le champ magnétique des réseaux de moins de 3 mètres de profondeur.

Enfin, la détection par géoradar est utilisée pour localiser les ouvrages enterrés à emplacement difficile d’accès (plus de 4 mètres de profondeur). La plupart du temps, la méthode du radar au sol permet le géoréférencement des réseaux d’eaux pluviales, d’eau potable, d’assainissement, de gaz, etc.

La détection acoustique

Elle est basée sur le même principe, un générateur émet un signal à capter le long des conduits. Il s’agit de canalisations non métalliques. Un signal sonore est utilisé. La méthode acoustique est très peu utilisée, car elle n’est réalisable que sur certains sols.

De plus, l’investigation doit être réalisée sur un lieu isolé et dans un environnement très calme. La détection acoustique présente des limites de précision, avec une marge d’erreur pouvant atteindre les 20 cm. La détection acoustique sert avant tout à déterminer la nature des ouvrages enterrés non cartographiés sur le chantier.

Cartographies enterrées détectées

Quelles sont les conséquences de la non-détection de ces réseaux ?

La non-détection des ouvrages enterrés avant le commencement des travaux engendre des risques pour l’équipe de construction, les populations environnantes ou encore l’environnement. Ces risques de sinistre peuvent se concrétiser pendant l’exécution du chantier ou après la livraison des travaux. Sans une analyse préalable du sous-sol, il est possible que des conduits de gaz ou de produits chimiques soient endommagés par les travaux.

Des risques d’explosion, d’incendie, de fuite de produits chimiques toxiques ou de pollution atmosphérique augmentent. Si ce sont les réseaux d’électricité qui subissent des dommages, les travailleurs et les riverains peuvent être exposés à des électrocutions ou des incendies électriques.

Si ce sont la fibre optique ou les ouvrages de télécommunication qui sont touchés, des perturbations de la communication par internet peuvent être notées sur une large zone économique. Il faut rappeler que les travaux de réparation des réseaux enterrés endommagés présentent un coût très élevé.

La plupart de ces installations souterraines sont en effet très difficiles d’accès et impliquent une logistique complexe qui intègre des matériaux extrêmement coûteux. Il vaut mieux identifier au plus tôt les conduits au sous-sol pour éviter de dépenser des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros en frais de réparation.

La découverte de conduits enterrés après le début des travaux peut ainsi freiner ou empêcher l’exécution et la livraison du chantier. Les conséquences peuvent être encore plus désastreuses si l’endommagement des réseaux enterrés est constaté après la livraison des travaux. Dans certains cas, il faut complètement démolir l’ouvrage BTP à la surface afin de réaliser les opérations de réparation.

La responsabilité juridique et professionnelle du maître d’œuvre est sérieusement engagée. Le maître d’ouvrage enregistre un très gros manque à gagner financier et les bénéficiaires du projet sont lésés. Pour protéger ses intérêts et ceux de la société, le maître d’œuvre doit donc réaliser une étude préalable de l’état d’occupation du sous-sol avant le début des travaux.

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