Comptable : tout savoir sur ce métier

À l’instar du corps humain, une entreprise a besoin de plusieurs organes pour fonctionner, et ce, quelle qu’en soit sa taille. Une société qui se veut sérieuse et qui a en perspective des évolutions significatives s’appuie sur un organigramme bien établi dans lequel figure la comptabilité. L’histoire de ce secteur remonte à l’Antiquité, où les commerçants et les marchands tenaient des registres rudimentaires pour suivre leurs transactions commerciales.

Au cours des siècles suivants, elle s’est développée en réponse aux besoins croissants de suivre les transactions commerciales de plus en plus complexes. Au XVIIIe siècle, la révolution industrielle a stimulé la croissance de la comptabilité en tant que profession, car les entreprises ont commencé à avoir besoin de comptables pour gérer les finances et les transactions. Au XXe siècle, les avancées technologiques ont permis aux comptables d’utiliser des ordinateurs pour automatiser les processus de compte et améliorer l’efficacité.

De nos jours, ils sont de plus en plus sollicités pour fournir des conseils stratégiques en matière de finances et de gestion, et leur rôle est de plus en plus important dans le succès des sociétés et des organisations à travers le monde. À Paris par exemple, ce métier est très sollicité et les cabinets d’experts continuent de naître. Cet organe, on ne peut plus indispensable au bon fonctionnement d’une structure, nécessite évidemment des compétences. Nous vous disons l’essentiel sur le métier de comptable.

Qu’est-ce qu’un comptable ?

De façon claire et succincte, un comptable est un professionnel capable de gérer et tenir les comptes financiers d’une société, d’une organisation ou d’un particulier. Cette définition du métier de comptable rassemble plusieurs responsabilités qui seront détaillées plus bas. Il faut cependant souligner que le travail d’un comptable consiste à enregistrer, à classer et à analyser les transactions financières, telles que les dépenses, les revenus, les factures et les paiements.

Cela dit, son rôle est crucial dans le fonctionnement d’une entreprise, car il fournit des informations financières précises. Celles-ci aident les propriétaires et les gestionnaires à prendre des décisions éclairées en matière de budget, de planification fiscale, de gestion de la trésorerie et d’autres aspects financiers.

En plus de la tenue de livres, les comptables peuvent également être responsables de la préparation des déclarations de revenus, de la gestion de la paye et des avantages sociaux. Ils se chargent aussi de l’évaluation des coûts et de la rentabilité, ainsi que de la préparation des rapports financiers pour les parties prenantes internes et externes. Pour exercer en tant que comptable, une formation spécialisée en comptabilité est généralement requise, ainsi que des compétences en mathématiques, en analyse de données et en communication. Mais avant, il est important de lister les principales missions d’un comptable.

Quelles sont les missions d’un comptable ?

Le comptable est un professionnel de la finance et de la comptabilité, qui est chargé de la tenue de la comptabilité d’une entreprise. Il travaille en étroite collaboration avec les différents départements de la boîte, notamment le service commercial, le service des ressources humaines et le service des achats. Il est un acteur clé de la gestion financière d’une entreprise, en produisant des états financiers précis et en respectant les obligations légales en matière de comptabilité.

Son métier consiste d’abord à tenir les livres de comptes et à enregistrer les transactions financières. Il a aussi pour mission de produire les états financiers et les rapports fiscaux, en plus de gérer la trésorerie et d’assurer le suivi de la paie et des charges sociales. Toutefois, les tâches et responsabilités d’un comptable peuvent varier selon la taille et la structure de l’entreprise.

Bien que le comptable se transforme parfois en personnage multitâches, sa mission principale est la comptabilité générale. Celle-ci inclut l’enregistrement de toutes les opérations financières de l’entreprise dans les livres comptables, tels que les journaux et le grand livre. Il doit également s‘assurer que les écritures comptables sont correctement classées et que les soldes des comptes sont cohérents.

Il a aussi pour rôle d’établir et préparer les comptes annuels tels que le bilan, le compte de résultat et l’annexe. À cela s’ajoute la gestion de la trésorerie, de la TVA, des immobilisations et des relations avec les tiers de l’entreprise. Dans certains cas, cet expert peut devenir un conseiller de direction qui mène des analyses pertinentes et qui aide à la décision.

Quelles sont les différentes spécialisations de la comptabilité ?

Outre la comptabilité générale décrite plus haut, qui est une compétence essentielle et basique de tout comptable, il existe des spécialisations. Les plus connues sont celles que nous mentionnons ici.

La comptabilité analytique

La comptabilité analytique est interne aux sociétés et permet d’expliquer les résultats de l’entreprise, ainsi que de les valoriser. Contrairement à la comptabilité générale, qui donne une vue d’ensemble des comptes de l’entreprise, l’analytique présente une vision détaillée de chaque produit, poste et activité. Cette précision permet d’identifier les coûts des différentes fonctions de l’entreprise, de cerner les zones de performance et de non-performance, et de mesurer les écarts. Elle est propre à chaque société, constitue un système de mesure neutre et objectif, et peut être utilisée pour la conception de prévisions budgétaires. L’analytique comprend :

• l’analyse des coûts : il s’agit de déterminer les coûts directs et indirects associés à chaque produit ou service ;
• l’analyse des marges : pour comprendre la marge bénéficiaire associée à chaque produit ou service ;
• l’analyse de la rentabilité de chaque produit ou service, ainsi que la contribution de chaque activité à la rentabilité globale de l’entreprise.

Cette spécialisation est donc essentielle pour les entreprises qui souhaitent optimiser leur rentabilité. Elle est particulièrement utile dans les structures de production ou de services qui proposent une gamme variée de produits ou de services. Cette branche permet d’aider les entreprises à évaluer l’efficacité de leurs investissements en capital et de leurs stratégies de croissance.

La comptabilité fiscale

Toute entreprise souhaitant rester en conformité avec les réglementations fiscales en vigueur est concernée par cette spécialisation. Elle est particulièrement complexe en raison des nombreuses lois et règles fiscales qui varient d’un pays à l’autre. Les entreprises ont souvent recours à des experts ou à des fiscalistes pour les épauler dans la gestion de leur comptabilité fiscale.

Cette branche est axée sur le paiement des impôts et la préparation des déclarations fiscales. Elle est régie par le code général de normalisation comptable et le code général des impôts. Le résultat fiscal est obtenu en appliquant des ajustements au résultat comptable pour refléter les déductions et les réintégrations.
Les principales tâches de cette branche sont :

• le calcul et la déclaration des impôts : il s’agit de déterminer l’impôt dû par l’entreprise en fonction des réglementations fiscales en vigueur et de préparer les déclarations fiscales requises ;
• la gestion des taxes sur les ventes, les achats, les importations et les exportations ;
• la conformité fiscale : l’objectif ici est de garantir que la société est en conformité avec les réglementations fiscales en vigueur.

Notons que les entités doivent tenir une comptabilité fiscale, et ce, même en cas d’exonération de taxes.

La comptabilité de projet

Il s’agit d’une branche comptable qui gère les coûts et les budgets liés à un projet spécifique. Elle permet de suivre les coûts liés à un projet et de s’assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et rentable.
Les tâches principales de la comptabilité de projet comprennent :

• la budgétisation du projet, qui consiste à déterminer le budget nécessaire pour réaliser un projet, en évaluant les coûts des ressources nécessaires, des matières premières, des équipements, des salaires et des frais généraux ;
• la gestion des coûts du projet, pour suivre les dépenses liées à chaque aspect du projet, en veillant à ce que les coûts ne dépassent pas le budget alloué ;
• l’analyse des coûts : il s’agit de l’analyse des coûts du projet à différents niveaux, afin de s’assurer que le projet est réalisé de manière efficace et rentable ;
• la facturation et la gestion des paiements et des remboursements.

La comptabilité de projet est utilisée dans de nombreux secteurs, tels que la construction, l’ingénierie, les technologies de l’information, la recherche et développement. Elle est particulièrement utile pour les entreprises qui travaillent sur des projets à long terme et qui ont besoin de suivre les coûts de manière précise et en temps réel.

La comptabilité de paie

Elle prend en compte les aspects financiers liés aux salaires et aux charges sociales des employés d’une entreprise. À cela s’ajoute la gestion des déclarations sociales et fiscales, des bulletins de paie ainsi que le suivi des coûts liés à la paie.

Les tâches principales de la comptabilité de la paye comprennent :

• la gestion des bulletins de paie qui consiste à calculer les salaires et les cotisations sociales des employés, à établir les bulletins de salaire et à les distribuer aux salariés ;
• le suivi des congés payés et des absences ;
• la gestion des avantages sociaux comme les tickets restaurant, les primes, les remboursements de frais professionnels ;
• la déclaration des charges sociales auprès des organismes sociaux, comme l’URSSAF ;
• le suivi des coûts liés à la paie, pour suivre les coûts liés à la paye, tels que les salaires, les charges sociales, les avantages sociaux, etc.

Cette spécialisation du métier est un aspect essentiel de la gestion financière, car elle permet de s’assurer que les salaires sont payés de manière précise et en conformité avec les obligations légales et fiscales.

La comptabilité sociale

Cette spécialisation mesure et rend compte de l’impact social et environnemental d’une entreprise ou d’une organisation. Elle prend en compte les enjeux sociaux et environnementaux liés à l’activité de l’entreprise, tels que les déchets, les émissions de gaz à effet de serre, les conditions de travail des employés et surtout l’impact sur la biodiversité.
Ici, les missions principales comprennent :

• la collecte des données relatives aux impacts sociaux et environnementaux de l’entreprise, ainsi qu’à ses relations avec les parties prenantes (clients, fournisseurs, communautés locales, etc.) ;
• l’analyse et l’évaluation de l’impact social et environnemental : les données collectées sont ensuite analysées pour évaluer l’impact social et environnemental de l’entreprise, afin de mesurer sa performance à ce niveau ;
• la présentation des résultats : les résultats sont présentés dans un rapport de développement durable, qui peut être publié pour informer les parties prenantes sur la performance sociale et environnementale.

La comptabilité sociale gagne en valeur dans un contexte où les entreprises sont de plus en plus responsables de leur impact social et environnemental. Elle permet aux structures de mesurer leur performance dans ce sens, de prendre des mesures pour améliorer leur impact et de rendre compte aux parties prenantes. Les experts de cette spécialisation peuvent être des consultants spécialisés ou des experts en développement durable travaillant au sein de l’entreprise.

Quelles sont les formations pour devenir comptable ?

Pour obtenir l’offre ou l’emploi que vous désirez dans ce corps de métier, des formations sont nécessaires et il en existe plusieurs. En France, le diplôme minimal requis pour y accéder est le baccalauréat, qu’il soit technique ou général (il est toutefois conseillé d’avoir un bac économique et social). Ensuite, voici les formations qui s’ouvrent à vous :

• Le DUT en Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA) qui est une formation de niveau Bac+2 avec des enseignements en comptabilité, en fiscalité, etc. Avec cette option, vous pouvez avoir un emploi d’assistant comptable ou de comptable dans une structure ou encore travailler dans un cabinet comptable.
• Le BTS Comptabilité Gestion (CG) de niveau Bac+2. Les enseignements sont similaires à ceux du DUT et permettent de travailler comme comptable en entreprise ou en dans un cabinet.
• La Licence en Comptabilité Gestion (LCG) : elle permet d’acquérir des compétences en analyse financière, en gestion des coûts et en audit. Notez que cette formation peut être suivie en alternance, de quoi ajouter un plus à votre expérience professionnelle.
• Le Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG) qui est aussi de niveau Bac+3 et est sanctionné par un diplôme reconnu par l’État. Les compétences acquises au cours de cette formation et les opportunités sont pareilles qu’avec la LCG.
• Le Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG) : c’est une formation de niveau Bac+5 pour des connaissances approfondies dans le domaine. Il se prépare en 2 ans et est l’équivalent d’un master. Cette formation est beaucoup plus complète, car elle comprend des enseignements approfondis dans plusieurs domaines. Elle est proposée par des écoles privées ou des universités et permet d’accéder à des postes de responsable comptable ou de consultant en audit et en conseil.
• Le Diplôme d’Expert-Comptable (DEC) de niveau Bac+8 est, en quelque sorte, le nec plus ultra des formations de ce domaine. Pour l’obtenir, il faudra, après le DSCG, faire un stage de 3 ans rémunéré et ensuite un examen à la fin de cette période. Celui-ci comprend 3 épreuves, dont deux écrites et la soutenance d’un mémoire. La première épreuve écrite porte sur la révision contractuelle et légale, tandis que la seconde est axée sur la réglementation professionnelle.

Il est également possible de se former en suivant des formations continues ou des cursus de formation professionnelle en entreprise. Ces formations permettent d’acquérir des compétences spécifiques en comptabilité. Pour l’expérience et l’expertise, elles viendront progressivement dans l’exercice de la fonction. Il est donc judicieux de choisir un emploi qui vous permet d’être multitâches.

Où exercer ce métier ?

En tant que comptable, vous pouvez exercer votre métier dans une TPE ou PME, dans une GE ou dans un cabinet d’expertise comptable. Aussi, les villes comme Paris et Nice sont les plus avantageuses pour un emploi très lucratif.

TPE ou PME

Dans ce genre de société, le comptable est chargé de gérer tout ce qui concerne les finances. Il est, à cet effet, responsable de l’exécution des tâches importantes telles que :

• l’enregistrement des opérations dans les livres comptables ;
• le traitement des factures fournisseurs et clients ;
• l’archivage et la saisie des données commerciales et patrimoniales de façon digitale ;
• la réalisation de la situation comptable de la société ;
• la relance des clients sur les factures impayées ;
• la réalisation de documents de synthèse.

Ici, le comptable a un volume de travail assez dense.

Grande Entreprise (GE)

Dans une grande entreprise avec un effectif au-dessus de 5 000 salariés, le professionnel occupe le plus souvent le poste de directeur comptable. Ici, ses missions sont parfaitement ciblées, car il peut, par exemple, être comptable client ou comptable analytique. De façon générale, il se charge des tâches suivantes :

• l’analyse financière ;
• la gestion de paie ;
• la gestion financière des comptes fournisseurs ;
• la tenue de comptes clients.

Cabinet comptable

Dans un cabinet comptable, le professionnel gère la comptabilité de plusieurs entités et personnes non salariées (généralement en ligne). Ce dernier point prend en compte les commerçants, les artisans, les infirmiers, les médecins qui sont des professions libérales. Si vous décidez d’exercer dans un cabinet d’expertise comptable, votre travail prendra en compte :

• la préparation des bilans annuels ;
• la gestion des paiements (impôts, taxes, etc.) ;
• la gestion quotidienne des finances.

Pour information, la création d’un cabinet est une option judicieuse, pour mettre votre expérience et votre engagement à profit. Vous devenez ainsi un centre de conseils qui contrôle la comptabilité des sociétés et des particuliers partenaires.

Quel est le salaire d’un comptable ?

Le salaire d’un comptable se situe entre le SMIC et 3 500 € bruts par mois. Cet intervalle permet aux professionnels de percevoir une rémunération mensuelle nette comprise entre le SMIC et 2 700 €. Et un comptable en début de carrière peut prétendre à un salaire mensuel qui correspond au SMIC. Suivant ce principe, il touchera un peu plus de 20 000 € bruts par an.

Toutefois, il faut souligner qu’un comptable junior peut avoir une rémunération plus élevée que celle-ci selon l’appréciation de son employeur. Ce dernier pourrait par exemple être influencé par certains facteurs, à savoir le stage fait en entreprise, le diplôme obtenu ou encore une mission particulière. Concernant un comptable en fin de carrière, il peut percevoir un salaire net annuel de 32 000 € et plus, soit un salaire brut de 40 000 €.

Autre point important, le lieu d’exercice du métier de comptable a une influence sur la rémunération. Un professionnel exerçant dans une société est en général mieux payé qu’un comptable de cabinet. À noter que la majorité des grandes entreprises donnent le droit à des primes de participation ou d’intéressement. Enfin, sachez que plusieurs études ont prouvé qu’un comptable à Paris est 17 % mieux payé qu’ailleurs.

Ce qui sous-entend que la situation géographique a aussi un impact sur la rémunération. Un comptable à Paris peut gagner plus qu’un autre qui se trouve dans le nord du pays. Il est possible de faire des estimations en ligne sur des sites spécialisés, en fonction de votre expertise et de l’offre que vous avez.

En somme, voilà, ce qu’il faut savoir sur le métier de comptable. Il est en pleine expansion comme la majorité des métiers qui incluent le digital dans l’application de leurs tâches. Bien qu’il s’agisse d’une profession sédentaire, elle est très bien rémunérée et vous donne la possibilité d’avoir une place importante dans une entreprise. Si vous êtes à Paris, vous pouvez être bien rémunéré après une reconversion réussie. Alors prêt pour une reconversion ?