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La VMC (ventilation mécanique contrôlée) est un procédé mécanique dont la fonction est d’assurer le renouvellement permanent de l’air à l’intérieur des pièces d’une habitation ou d’un bâtiment. Cette technique fait son entrée dans le paysage français au cours de l’année 1961, dans la ville de Créteil. Elle est alors testée sur un échantillon d’environ 1 100 logements livrés dans le cadre d’une opération immobilière.
La qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment revêt une importance assez particulière pour le bien-être général des individus qui y vivent. La VMC vient donc répondre à ce besoin en fournissant un outil de filtrage, car une pièce mal aérée peut avoir un impact négatif sur la santé en général. Comment fonctionne la ventilation mécanique contrôlée et quelles en sont les différentes variantes ? Comment installer et entretenir sa ventilation ? Voilà autant de questions auxquelles nous nous efforcerons de répondre dans la suite de ce sujet.
Quels sont les risques liés à la mauvaise qualité de l’air intérieur ?
La mauvaise qualité de l’air intérieur présente divers risques pour la santé et le bien-être des occupants. Dans une habitation, des polluants tels que le radon, les COV (composés organiques volatils) issus de produits de construction ou de nettoyage, et les moisissures peuvent être présents en concentrations élevées. Ces substances peuvent entraîner des problèmes respiratoires, des allergies, voire des maladies plus graves comme le cancer du poumon.
Dans un bâtiment commercial ou industriel, les risques sont également significatifs. Les travailleurs peuvent être exposés à des polluants provenant de matériaux de construction, de machines, de produits chimiques utilisés dans les processus de production, et de la pollution extérieure qui pénètre à l’intérieur. Ces polluants peuvent causer des problèmes respiratoires, des irritations cutanées, des maux de tête, voire des maladies professionnelles.
Il est donc essentiel de surveiller et d’améliorer la qualité de l’air intérieur, en ventilant adéquatement les espaces, d’où l’importance de la ventilation. L’utilisation de matériaux et de produits moins polluants ainsi que la réalisation de contrôles réguliers de détection de sources de pollution sont aussi recommandés.
Comment fonctionne la VMC ?
La ventilation mécanique contrôlée est un système utilisé pour renouveler l’air à l’intérieur des bâtiments de façon efficace et contrôlée. Le fonctionnement global de la VMC repose sur l’utilisation de ventilateurs pour extraire l’air vicié (impur) des pièces humides. Ces pièces humides sont les salles de bains, les cuisines et les buanderies. Par ailleurs, au moment de l’extraction de cet air pollué, la VMC introduit dans les pièces de vies (chambres, salons) de l’air frais provenant de l’extérieur. Ce processus permet de maintenir une bonne qualité de l’air intérieur car il évacue tout polluant, les odeurs ainsi que l’humidité, tout en assurant un renouvellement constant de l’air.
Certains systèmes peuvent également récupérer la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant. Ce procédé permet de réduire les pertes énergétiques et d’améliorer l’efficacité énergétique globale du bâtiment.
Quels sont les avantages de la VMC ?
La VMC offre de nombreux avantages pour le confort et la santé des habitants, ainsi que pour la préservation du bâtiment. Voici quelques-uns de ses principaux avantages :
- Réduction de l’humidité : la ventilation permet d’évacuer efficacement l’humidité générée par les activités quotidiennes telles que la cuisine, la douche et le séchage du linge, ce qui contribue à maintenir un taux d’humidité optimal à l’intérieur du bâtiment.
- Prévention des problèmes liés à l’humidité en excès : en contrôlant l’humidité, la VMC aide à prévenir la formation de moisissures, de condensation et de dommages structurels causés par l’humidité excessive.
- Réduction des risques de maladies respiratoires : en évacuant les polluants et les allergènes présents dans l’air intérieur, la VMC contribue à améliorer la qualité de l’air et à réduire les risques de maladies respiratoires telles que l’asthme et les allergies.
- Protection du bâtiment : en contrôlant l’humidité et en évacuant les polluants, la ventilation permet de conserver la qualité des matériaux de construction et à prolonger la durée de vie du bâtiment.
Quels sont les différents types de VMC ?
La VMC peut connaître certains réajustements dans son système de fonctionnement selon le besoin. À ce titre, il existe plusieurs types de dispositifs tels que la VMC simple flux et la double flux.
La VMC simple flux
La VMC simple flux fonctionne en évacuant l’air vicié des pièces, comme la cuisine ou la salle de bains, grâce à un ventilateur placé dans les combles. Cet air est extrait par des conduits spécifiques, créant une dépression qui empêche l’air humide ou malodorant de se propager dans le reste du bâtiment. Au même moment, cette dépression attire de l’air extérieur à travers des entrées d’air situées dans les pièces comme les chambres ou le salon, assurant ainsi un renouvellement constant de l’air à sens unique. Il existe deux types de VMC simple flux : la simple flux autoréglable et la simple flux hygroréglable.
- La VMC simple flux autoréglable : avec ce système, ce sont les occupants eux-mêmes qui s’occupent manuellement du contrôle du volume d’air renouvelé par heure dans la pièce.
- La VMC simple flux hygroréglable : elle est équipée de bouches d’extraction et d’entrées d’air dont le débit varie en fonction de l’humidité présente dans les pièces. Cela permet une meilleure adaptation aux besoins réels des occupants et une optimisation de la ventilation en fonction des conditions climatiques.
La VMC double flux
Une VMC double flux fonctionne de manière similaire à une simple flux en extrayant l’air vicié et en aspirant de l’air frais, mais elle intègre un échangeur thermique. Cet échangeur permet aux flux d’air entrant et sortant d’échanger de la chaleur. L’hiver, il permet de préchauffer l’air froid qui entre avec l’air chaud qui sort, tandis que l’été, c’est l’inverse : il rafraîchit l’air chaud qui entre avec l’air plus frais sortant.
Ainsi, la VMC double flux contribue à améliorer l’efficacité énergétique en récupérant la chaleur de l’air extrait pour chauffer l’air entrant. Tout comme la VMC simple flux, la VMC double flux comporte deux versions, notamment la VMC double flux hygroréglable et la VMC double flux thermodynamique.
- La VMC double flux hygroréglable : sa particularité est d’allier le fonctionnement de la VMC double flux classique à un dispositif permettant de changer le débit d’air absorbé ou généré.
- La VMC double flux thermodynamique : il s’agit d’une VMC à laquelle est intégré un échangeur thermique. Cela lui permet de récupérer une partie de l’énergie perdue lors du processus de renouvellement de l’air.
Comment installer une VMC ?
Pour installer une ventilation de manière optimale, il est essentiel de choisir un emplacement stratégique pour les bouches d’extraction et les entrées d’air afin d’assurer une circulation efficace de l’air. Il est recommandé de faire appel à un professionnel pour cette installation, car les VMC sont des dispositifs sensibles nécessitant des connaissances techniques spécifiques. Le professionnel pourra évaluer les besoins en ventilation du bâtiment et installer le système adéquat, qu’il s’agisse d’une VMC simple flux, double flux, autoréglable ou hygroréglable.
Les coûts varient en fonction du type de système, de la taille du bâtiment et de la complexité de l’installation. En général, pour une maison individuelle, le coût peut varier entre 1 000 et 5 000 euros, tandis que pour un bâtiment commercial ou industriel, le coût peut être plus élevé en fonction de la superficie et du nombre de pièces à ventiler.
Quelques conseils d’entretien et d’usage
Pour assurer le bon fonctionnement de votre VMC, il est recommandé de suivre ces conseils d’entretien :
- Nettoyer régulièrement les bouches d’aération et les filtres pour éviter l’accumulation de poussière et de saletés qui pourraient obstruer le système.
- Vérifier et nettoyer les conduits d’aération pour garantir une circulation d’air optimale.
- Contrôler le bon fonctionnement des ventilateurs et des moteurs, et les remplacer si nécessaire.
- Faire appel à un professionnel pour effectuer un entretien approfondi de la ventilation tous les 3 à 5 ans, notamment pour vérifier l’état des composants et assurer la sécurité du système.
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